Depuis quelques années je me suis prise de passion et de curiosité pour le jardinage, d’abord sur mon petit balcon et désormais dans mon jardin. Fleurs, plantes d’intérieur, potager … j’aime passer du temps à les bouturer, à mener des petites expériences, à les faire grandir, et parfois revivre … c’est vrai il m’arrive à moi aussi de faire mourir des plantes …
Au fur et à mesure, j’ai appris et découvert de bonnes pratiques simples à mettre en place pour garder en vie une plante qu’on ne connait pas encore, réussir à coup sur ses boutures ou encore mettre toutes ses chances de son côté pour obtenir des légumes.
Je vous partage ici, dans un pêle-mêle d’informations, mes petits gestes du quotidien pour prendre soin de mes plantes en espérant vous faire découvrir des bonnes astuces que vous ne connaitriez pas déjà !
Le nerf de la guerre : l’arrosage
Commençons par le sujet le plus important, mais aussi peut-être le moins facile : l’arrosage de ses plantes. Quand arroser ? Combien de fois par semaine ? Comment arroser, ni trop, ni pas assez ? Pas de panique. Je vous assure que l’arrosage, c’est du bon sens, c’est instinctif et trop peu ou pas assez d’arrosage, ça se rattrape !
Votre meilleur indicateur : votre index !
Ma première technique pour savoir quand arroser, fait appel à un outil que l’on a tous en notre possession : notre doigt, et plus spécifiquement notre index ! Avant d’arroser, je plante mon index dans la terre du pot pour savoir si la terre est sèche ou non. Car oui, elle peut sembler sèche à la surface, mais en réalité bien humide en dessous. Si la terre est sèche, voir que mon doigt a du mal à s’enfoncer, alors il faut arroser ! Si c’est humide, j’attends encore un peu et repousse l’arrosage.
En terme de quantité, je mets un grand verre d’eau pour chacune de mes plantes d’intérieur, presque 1L dans mes grands pots et grosses jardinières d’extérieur. En règle général, j’essaye de ne pas faire déborder d’eau les soucoupes placées sous mes pots (cela évite aussi moins de ménage).
En terme de fréquence d’arrosage (qui diffère en fonction de la chaleur et des plantes), je dirai que j’arrose en hiver toutes les deux semaines. En été, une fois par semaine mes plantes d’intérieur, tous les 3 jours mes plantes d’extérieur. Si vous les arroser peu, vos plantes vont s’habituer au fur et à mesure du temps, à vivre avec le peu d’eau que vous leur donner.
Signes d’un trop faible arrosage
Certains signes de la plante peuvent aussi vous aider à savoir quand arroser : pour certaines, lorsque les feuilles s’enroulent sur elles-mêmes ou s’affaissent, c’est un signe que votre plante à soif. De même que quand les bouts des feuilles sèchent, elles n’ont pas assez d’eau.
Vous pouvez arroser à l’aide d’un arrosoir, ou vous pouvez aussi immerger le pot de la plante dans un seau d’eau 5 min que vous laissez ensuite bien égoutter avant de la replacer dans son cache-pot.
En plein été, je vous conseille d’arroser le soir car autrement le soleil de la journée fait évaporer rapidement l’eau que vous avez donnée à vos plantes. Le soir et pendant la nuit, vos plantes ont tout le temps de profiter de l’eau que vous leur avez apportée.
Soyez vigilant.e aussi à la terre qui devient compacte dans le temps, surtout à l’extérieur et en pots, car l’eau d’arrosage ne pénètre plus et n’hydrate plus les racines. Pour éviter cela, je frictionne la terre de temps en temps avec une petite griffe de jardin.
Signes d’un arrosage excessif
Vous est-il déjà arrivé d’observer de la moisissure blanche à la surface de la terre ? C’est un signe que la terre est trop humide, n’arrive pas à sécher et donc la moisissure s’installe car elle s’y sent bien. Dans ce cas, enlever à la petite cuillère ce tapis blanc pour éviter que la moisissure ne pourrisse la plante. Stopper l’arrosage jusqu’à ce que la terre redevienne sèche.
Si les tiges et feuilles de votre plante deviennent noires et molles, votre plante commence à pourrir. Là un rempotage est nécessaire dans de la nouvelle terre pour sauver votre plante ! On retire la plante du pot, on enlève toutes moisissures blanches dans les racines, on enlève la terre mouillée et on replace la plante dans du terreau frais. Pas besoin d’arroser tout de suite, on attend quelques jours pour que la plante retrouve sa place et on coupe aux ciseaux ou au sécateur les tiges malades.
Si vous avez l’impression que l’eau ne rentre plus dans la terre et à tendance à stagner, vous êtes vous assuré.e que le pot de votre plante est percé pour le bon écoulement de l’eau ? Il est vraiment plus facile de maintenir en bonne santé une plante qui est dans un pot percé au fond et encore mieux dans un pot en terre cuite ! La terre cuite absorbe l’eau en trop et la diffuse ensuite petit à petit à la plante. Il y a donc moins de risque de noyer la plante. Sur le même principe, les billes d’argile grâce à leur porosité, absorbe l’eau en trop. Placées au fond du peau, elles assurent un bon drainage et évitent que les racines ne pourrissent. Elles sont indispensables pour moi et j’en mets dans tous le fond de mes pots, même percés, même en terre cuite.
Si vous voulez vous assurer de ne pas trop arroser à l’avenir, essayez de planter une oya dans la terre de votre plante. L’oya est un réservoir d’eau en céramique qui va libérer continuellement et en petite quantité l’eau à votre plante. Impossible avec elle de trop, ou de ne pas assez arroser !
L’apport d’engrais : non négligeable pour l’obtention de fleurs et de légumes, et aussi pour les plantes d’intérieur
Comme nous les humains, les plantes ont besoin de nutriments pour se développer. Ils peuvent être apportés naturellement par la terre – mais s’amenuise dans le temps (surtout en pot) et par la pluie à l’extérieur – dont les plantes d’intérieur sont privées.
Apporter des nutriments via de l’engrais permet de garder sa plante en pleine santé, qu’elle continue sa croissance et surtout d’obtenir des fleurs et des légumes/fruits en abondance. Il existe plusieurs sources d’engrais, certains que vous avez facilement sous la main, d’autres qu’il faut acheter dans le commerce :
- la peau de banane est un élément riche en amidon, sucres rapides, fibres, protéines azotées et vitamines A, B et C pour les plantes. Vous pouvez faire macérer la peau dans l’eau d’arrosage durant 48h. Soit planter directement la peau en petits morceaux dans la terre de votre plante.
- le marc de café est aussi un engrais naturel que vous pouvez disperser aux pieds de votre plante – sans trop abusé néanmoins ! Dès que vous arroserez, l’eau distribuera avec elle un peu des bienfaits du marc de café.
- le compost d’épluchures de légumes et autres éléments naturels apporte aussi plein de bons éléments aux plantes si vous en avez un chez vous. Une fois tous les deux mois, je récupère le jus de mon compost que je dilue dans l’eau d’arrosage et distribue à toutes mes plantes.
- le fumier de vaches (et autres animaux) est certainement le meilleur engrais naturel connu et utilisé par les producteurs de légumes. En tant que particulier, si vous n’habitez pas à côté d’une ferme, je vous conseille les engrais en petits grains La Belle Bouse à diluer dans l’eau ou à disperser aux pieds de vos plantes.
- les engrais liquides de Pepin fabriqués à partir d’extraits d’algues marines et de plantes, ont l’avantage d’être développés spécialement pour chaque espèce de plantes. De quoi mettre toutes les chances de votre côté pour faire refleurir votre orchidée par exemple !
Une petite coupe mensuelle
Tous les mois environ, je me pare de mon sécateur et je coupe toutes les branches, tiges, feuilles et fleurs mortes pour redonner de l’énergie à mes plantes. Les laisser avec des éléments secs sont un facteur ralentissant leur croissance et l’arrivée de nouvelles fleurs. Cela permet aussi de redonner un bon coup de propre visuellement.
Pour les plantes d’extérieur, renseignez-vous auprès de votre pépiniériste car certaines ont besoin d’une bonne taille à la fin de l’automne pour repartir de plus belle l’été prochain.
Se débarrasser des petits nuisibles
Nous sommes tous embêtés un jour ou l’autre par des petits insectes venus faire leur nid ou manger nos plantes et légumes. Moi par exemple, chaque année, ce sont les pucerons qui envahissent mes tomates et des chenilles qui pondent leurs oeufs dans les feuilles du figuier. Pour éviter cela plusieurs solutions naturelles existent, qui certes, peuvent prendre plus de temps à être efficaces que les solutions conventionnelles, mais qui n’a pas envie d’un jardin au naturel ?
Pucerons, cochenilles, araignées …
Le savon noir, grâce à ses propriétés antibactériennes et répulsives, est un bon allié naturel utilisé d’ailleurs en Agriculture Biologique pour chasser pucerons, cochenilles, araignées rouges et prévenir certaines maladies. Dans un vaporisateur, diluer 5 cuillères à soupe de savon noir liquide dans un litre d’eau. Pulvérisez sur les feuilles et les tiges, de préférence le matin ou en fin de journée. N’oubliez pas l’envers des feuilles. Renouveler l’opération plusieurs jours de suite si nécessaire.
Une autre solution contre les insectes est l’huile de neem obtenue à partir des graines d’un arbre poussant en Inde. Elle agit à plusieurs niveaux de la physiologie de ces insectes : elle paralyse leur tube digestif, bloque les mues chez les larves et inhibe la reproduction sexuée. Dans un vapo, mélangez 20 gouttes pour 100ml d’eau puis vaporiser tous les jours si infestation, une fois par semaine en préventif.
Mouches de terreau
Pour les plantes d’intérieur, plusieurs d’entre vous sont parfois envahis par les mouches de terreau : des petites mouches fines aux ailes grises qui tournent et virent autour de vos plantes. Elles pondent leurs oeufs dans la terre, souvent quand vous arrosez beaucoup et que la terre reste bien humide. Il faut donc essayer de bloquer leur accès à la terre en couvrant la surface avec des billes d’argiles ou du marc de café, ou bien de dessécher un peu la terre en arrosant autrement : par le dessous en plongeant le pot dans de l’eau si possible, ou bien à l’aide d’une oya.
Limaces et bêtes rampantes
Pour protéger vos légumes des limaces et petites bêtes rampantes, de nombreuses astuces naturelles existent comme l’ail, les coquilles d’oeufs, les bouteilles ou autres éléments de protection. Moi je vous conseille de disperser de la terre de Diatomée en cercle autour de vos salades ou autres éléments à protéger. La terre de Diatomée, composée de poudre de silice aux angles coupants, va gêner le passage des limaces.
Cet article prend fin ! J’espère que vous aurez appris une nouvelle astuce au cours de cette lecture et que jardiner deviendra de plus en plus facile. Sachez que cultiver des plantes c’est comme de la recherche : on teste, on essaie, on observe, on échoue ou on réussi et on recommence !
Marine, votre droguiste chez Savons et Chiffons
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